CHARLEMAGNE (FAIRE), loc. verbale.
Étymol. et Hist. Ca 1800
faire Charlemagne (
F. Vidocq,
Mémoires de Vidocq, t. 1, p. 313 : La famille... faisait la bouillotte. On n'entendait que ces mots... Passe, tiens, je
fais Charlemagne [Douai, 1796 ou 1787]). Du nom de l'empereur
Charlemagne (742-814) p. allus. au fait que Charlemagne était resté en possession de toutes ses conquêtes à la fin de sa vie (d'apr.
Génin,
Récréat. t. 1, p. 186 ds
Littré); le roi de cœur du jeu de cartes moderne portant le nom de
Charlemagne (parfois seulement
Charles) l'allusion à ce personnage se comprend mieux, mais on ne peut considérer
(cf. DG) que l'expr. soit issue d'un coup de jeu permettant de gagner la partie avec le roi de cœur : l'expr. apparaît d'abord à propos du jeu de bouillotte, sorte de jeu de brelan dont les règles ne laissent pas prévoir de coup particulier à l'aide du roi de cœur (
cf. C. Aveline,
Le Code des jeux, Paris, Hachette, 1961, p. 119).